Orienté vers la resocialisation, le projet réussit à offrir des espaces fonctionnels et lisibles tout en sortant des codes de l’univers carcéral.
Construction d’un quartier de semi-liberté mixte sur le site du centre de détention de Nantes
maître d’ouvrage : Direction interrégionales des services pénitentiaires de Rennes
maître d’œuvre : DLW (architecte mandataire)
site : quartier du centre de détention, boulevard Albert Einstein, Nantes (44)
bureaux d’études : OTEIS (généraliste), EXE (OPC), La Terre Ferme (paysagiste)
surface : 14 001 m² SU, 2 024 m² SDO
coût des travaux : 2 780 000 euros HT
année : concours non lauréat 2018
illustration : Air Studio
La conception d’un Quartier de Semi-Liberté est un véritable défi architectural et urbain. Il s’agit autant de manifester l’image d’un bâtiment engagé dans la réinsertion, que d’assurer une intégration harmonieuse dans le site et offrir un cadre confortable et sécurisé pour ses occupants.
A l’image des constructions existantes au Nord de la parcelle, le projet s’écrit sous la forme de trois volumes équivalents posés en quinconce sur un socle. Celui-ci accueille l’ensemble des bureaux du programme et forme une façade urbaine en proue, marquant l’entrée du QCD. Les trois plots qui y prennent place sont articulés par des cours de promenade. Les deux volumes qui abritent les unités d’hébergement souhaitent rappeler l’écriture architecturale des logements collectifs. Sur deux niveaux, ils s’organisent sous forme de maisonnées.
La baie, expression physique de l’ouverture, s’avère essentielle comme dispositif de réinsertion sociale. De larges baies s’ouvrent donc pour la majorité des cellules à l’Est et à l’Ouest vers les masses boisées existantes. Afin de consolider la perception unitaire du QSL, l’ensemble de ses façades est proposé avec un même matériau, décliné en fonction des usages : une vêture en aluminium anodisé ondulée, pleine ou perforée.